Le Cycle Menstruel
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL


Choisir de s’incarner sur Terre revient à choisir d’expérimenter et d’embrasser les cycles de Gaia, qui passe (en zones de climat tempéré) par quatre saisons.
Mais c’est aussi accepter d’être influencé·e par les astres qui l’accompagnent, dont notre Lune qui, elle aussi, passe par quatre phases majeures en continu.
Cet article vient donc reprendre ce que j’ai partagé sur Instagram concernant le cycle menstruel et visant à nous aider à mieux comprendre les différentes phases qui traversent nos corps et nous influencent émotionnellement, psychologiquement et spirituellement.
Tout le monde est concerné, mais les personnes à utérus le noteront plus concrètement puisque les signes en sont bien plus tangibles.
Cette exploration du cycle menstruel découle d’un processus progressif que j’ai entrepris il y a plusieurs années et qui a accompagné mon cheminement personnel et notamment l’évolution de mon rapport au corps.
La plupart du temps, parler des règles, c’est tabou, tout simplement. On apprend à les gérer discrètement, à en avoir un peu honte et à les trouver dégueu.
Bah non, en fait. Ça, c’est simplement la conséquence de siècles de censure et d’un patriarcat mal placé qui craint sans arrêt pour son pouvoir et son contrôle absolu.
Mais embrasser et comprendre le cycle menstruel et la sagesse qu’il vient nous transmettre est en réalité quelque chose de beau, un réel atout qui permet de se reconnecter à ce précieux corps qui nous permet de faire l’expérience de la matière, ainsi que de canaliser les énergies et les impulsions prodiguées par chaque phase du cycle afin d’en tirer profit au quotidien.
Pour moi, tout a commencé en fin de journée au Cambodge, alors que je me baladais seule dans Siem Reap avant de rentrer à mon auberge. Une Pleine Lune impressionnante s’était levée, et j’échangeais des messages avec mon amie Acilia, alors en voyage en Équateur. On devait parler du fait que nous avions nos règles en même temps (les tabous, ça n’a jamais trop été mon truc) et elle m’expliquait que, pendant longtemps, les personnes saignant au moment de la Pleine Lune étaient considérées comme des sorcières maléfiques, alignées à la Lune Rouge, alors que celles ovulant à cette période et ayant leurs règles à la Nouvelle Lune, suivaient la voie de la Lune Blanche et étaient célébrées au cours de nombreux rites de fertilité, puisque c’était les femmes et mères aimantes, seul rôle acceptable au sein d’une société patriarcale.
Bon, tout ce que j’avais retenu ce soir là, c’est que j’étais une sorcière rebelle, et ça m’allait très bien.
Des années plus tard, alors que je m’installe à Valencia en Espagne, je me procure le livre Red Moon de Miranda Gray, afin d’approfondir mes recherches sur la question et de mieux comprendre les énergies qui me traversent. D’ailleurs, ce jour-là aussi, j’avais mes règles.
Voici donc mon interprétation de ce qui y est expliqué, et ce que j’ai pu expérimenter en analysant mes propres cycles durant les années qui ont suivi.
Ici, je reprends les archétypes présentés par l’autrice, mais c’est tout ce qu’ils sont, : des archétypes, des allégories des énergies décrites. Le fait qu’il ne s’agisse que de femmes n’est donc pas représentatif de la réalité actuelle ; toute personne ayant un cycle mentruel est concernée ici.
Phase 1 : La Vierge


C’est la phase entre les règles et l’ovulation. L’énergie est printanière, c’est celle de la renaissance, du renouveau, de l’enthousiasme et de la légèreté.
À l’image du printemps sur Terre, nous sommes alors vierges de la capacité à créer la vie, par encore fertiles, rendant notre énergie exclusivement notre. C’est ce qui permet cette innocence, cette envie de tout vivre intensément ; on ne ressent pas encore le besoin de créer, seule compte l’expérimentation et l’allégresse.
Cela correspond à la Lune Croissante. Suite à la Nouvelle Lune, elle se charge progressivement en énergie et s’arrondit. Déterminé·e et sociable, on se tourne alors vers l’extérieur, se laissant guider par la curiosité et l’envie de découvrir le monde et ses merveilles.
C’est d’ailleurs l’énergie qui caractérise les enfants n’ayant pas encore eu leurs règles.
Mots clés : Printemps ; Nouvelle Lune — Lune Croissante ; joie ; innocence ; optimisme ; vitalité ; inspiration ; curiosité ; ambition ; détermination
Phase 2 : La Mère
Après le printemps, vient l’été. Les fleurs ont été pollinisées et les fruits commencent à apparaître.
C’est une énergie plus chaleureuse, plus posée.
C’est la période d’ovulation. On devient alors fertile et gagne en énergie créatrice. On tend à moins prioriser ses propres envies et à faire preuve d’altruisme, émanant amour et harmonie. On privilégie la qualité des relations et le partage.
C'est le moment idéal pour concrétiser des projets et exprimer sa créativité. En effet, la phase de la mère porte l’énergie de création qui permet de donner vie à des bébés de chair, mais aussi à des bébés idées. Canaliser cette énergie peut être un excellent moyen de prospérer de manière rapide et effective.
Cette vibration correspond à celle de la Pleine Lune, alors chargée de lumière et au pouvoir décuplé. On devient magnétique, et prend alors soin de soi et de son entourage avec douceur.
Mots clés : Été ; Pleine Lune ; douceur ; ingéniosité ; soin ; communauté ; altruisme ; création ; concrétisation
Phase 3 : L’Enchanteresse


C’est l’arrivée de l’automne, des couleurs mystiques et envoûtantes qui annoncent la chute des feuilles.
On se trouve alors entre l’ovulation et les règles, et l’on se laisse progressivement gagner par l’obscurité. Celle-ci peut faire peur, mais elle abrite en réalité de nombreux cadeaux, de nombreuses clés de compréhension permettant de mieux se connaître, voire de percer les secrets de l’Univers.
On prend conscience de son potentiel, de ce pouvoir brut que l’on porte. Tel la fission nucléaire, ce dernier peut être une puissante source d’énergie, donnant vie à d’innombrables créations lumineuses, comme il peut alimenter une bombe atomique. Tout est question de choix.
C’est l’énergie de la Lune décroissante. À l’image de cette dernière qui perd en lumière, on se tourne alors vers l’intérieur, vers soi. Les émotions s’intensifient, ce qui peut rendre plus difficiles les interactions mondaines non-désirées.
L’intuition et l’imagination sont alors accrues, le voile qui sépare de l’invisible s’amenuise, la magie est palpable.
Mots clés : Automne ; Lune Décroissante ; intensité ; émotions ; sensualité ; contrôle ; intuition ; pouvoir ; transmutation ; envoutement
Phase 4 : La Sage


Puis, l’hiver s’installe, les nuits s’allongent et la Nature s’endort, laissant place au silence.
C’est la période de menstruation, celle de l’évacuation de tout ce qui a été transmuté au cours du cycle, de la purification. En accueillant l’indispensable Nuit, on peut alors avoir accès à des savoirs ancestraux longtemps oubliés et puiser dans les ressources cosmiques nichées au creux de son être. On devient un pont entre les mondes, un canal pour l’invisible.
Mais, pour ce faire, il est nécessaire de laisser infuser toutes les expériences vécues durant le cycle qui s’achève et de se défaire de tout ce qui ne sert plus. Il faut faire de la place pour les mystérieuses opportunités qu’apportera le cycle suivant.
On s’aligne alors aux vibrations de la Lune Noire qui, elle aussi, s’est vidée de sa lumière et s’est retirée du monde. À son image, on devrait pouvoir consacrer ce temps à soi-même, à se plonger dans l’introspection et l’exploration de sa spiritualité et à s’accorder le repos dont le corps a besoin pour se régénérer.
C’est l’énergie qui s’installe et perdure après la ménopause, une sagesse acquise avec l’expérience, un instinct naturel et une connexion à son âme qui se sont aiguisés et renforcés au fil de la pratique.
Mots clés : Hiver ; Lune Noire ; introspection ; mysticisme ; sagesse ; assimilation ; visions ; purification
Le but de cet article comporte plusieurs dimensions.
Premièrement, comprendre son corps et en honorer les différentes phases est un acte d’empouvoirement. Cela permet de se le réapproprier, de l’apprivoiser et de l’incarner comme il se doit. Trop longtemps, nous avons été dépossédées de nos propres corps, qui n’avaient de la valeur que s’ils étaient agréables à regarder et aptes à procréer. Trop longtemps, nous avons été menées à développer des complexes parce qu’on avait un poil de travers, du sang sur son pantalon, le ventre gonflé ou des “sautes d’humeur” (spoiler alert : oui les émotions sont plus intenses durant la période qui précèdent la menstruation, mais elles ne surgissent pas de nulle part, s’exprimer est tout simplement bien plus sain qu’être belle et se taire).
Comprendre ce qui se joue à répétition tous les mois en soi-même permet donc de rompre avec ce passé ostracisant, de reprendre confiance en soi et d’apprendre à s’aimer dans son entièreté.
Puis, reconnaître que nous sommes des êtres cycliques à l’image de la Terre et de la Lune est un acte spirituel nous connectant aux divinités de la Nature et aux énergies qu’elles insufflent. De la même manière qu’il sera donc plus judicieux de s’investir corps et âme dans un projet durant la période d’ovulation, puis de prendre du repos durant les règles ; favoriser les activités intenses durant l’été et se coucher tôt en hiver sera bien plus cohérent que lutter pour maintenir un rythme égal en permanence.
Et enfin, comprendre ce qui se joue tout au long du cycle permet de mettre à profit les énergies de chaque phase et d’adapter son emploi du temps en fonction (dans la mesure du possible), favorisant une rentabilité fluide, naturelle et épanouissante.
J’espère donc que cet article (qui me tenait à cœur) aura pu t’éclairer et que tu en tireras des ressources venant enrichir ton propre processus de développement personnel.
✧ Merci pour ta lecture ✧

