Au détour de la rivière - Roxburgh
AVENTURE


L’aventure continue, après un petit temps de pause au milieu des vergers de Roxburgh, charmant village à la communauté soudée et où la vie s’écoule tranquillement.
Je n’ai jamais été très montagne. C’est beau, j’adore y partir en rando de temps en temps, mais à conditions d’y trouver un point d’eau ; c’est ma carotte pour faire l’effort de grimper sans (trop) me plaindre. Ce qui est bizarre, puisque mes éléments principaux sont feu et terre, détermination et ancrage, donc. Or la montagne renforce, elle protège et ancre profondément. Elle nourrit le chakra racine et nous rappelle notre propre solidité, notre capacité à créer une réalité équilibrée.
Mais j’ai besoin d’eau. L’eau, c’est la fluidité, la créativité. C’est la libre expression des émotions, la canalisation de l’intensité qui donne vie aux rêves les plus grandioses. L’eau apaise et anime, elle est douceur et impétuosité. Elle est liberté, quand la montagne tend à me faire me sentir enfermée.
Or, Roxburgh se situe bien dans les terres, entouré de montagnes. Heureusement, il y passe une rivière turquoise (comme d’hab) qui m’aide à respirer (et me fait chanter du Pocahontas un jour sur deux).










Un mois et demi à garder une maison dans un tel endroit reste toutefois une opportunité d’exploration. Ici, la grande aventure, c’est l’introspection.
Déjà, nous y avons passé la fin de l’année, ce qui veut dire remises en question et clôture de cycles. Puis se pose la question de la cohabitation, non seulement entre nous, mais aussi avec une chienne traumatisée et un chat serial killer (je sais, c’est dans sa nature, mais le voir s’amuser à torturer des mini mulots qu’il ramène dans la chambre au milieu de la nuit, bah c’est bof mon truc). Chacun·e doit alors s’adapter à son nouvel environnement et effectuer les ajustements nécessaires à son équilibre ; parvenir à rester aligné·e à son être profond tout en partageant son espace de vie.
Et puis, notre entourage sert de miroir à ce qui se passe à l’intérieur de nous, il nous renvoie clairement l’image de ce que l’on a à travailler, à transmuter. Bah, encore une fois, j’en avais des choses à comprendre ! C’est cyclique, on y revient toujours. Et quand on ne peut pas gambader dans tous les sens pour s’en mettre plein la vue, on se voit contraint·e d’accepter de regarder en soi, on n’a plus le choix.
Cela a donc été une exploration moins géographique et plus psychologique et énergétique.
Nous avons tout de même exploré la région, ainsi que les villes de Queenstown et de Wanaka.
Queenstown est une petite station de ski nichée au bord d’un lac. C’est un peu la ville alternative qui attire beaucoup de voyageurs. Son parc est charmant et le cadre est très plaisant.
Quant à Wanaka, aussi réputée pour ses pistes hivernales, c’est encore une fois une petite ville façon néo-zélandaise (ce qui veut dire aucun immeuble et bâtiments récents) avec un bord de lac animé et un maxi magasin de seconde main (vraiment, c’est le paradis de la fripe et du recyclage). Puis, son atout charme, celui qui fait déplacer des milliers de touristes tous les ans : le Wanaka Tree.
Cet arbre entouré des eaux froides du lac Wanaka était, il y a quatre-vingts ans, un simple poteau planté là, façon épreuve finale de Koh Lanta. La branche, récemment coupée d’un peuplier non loin de là, était encore vivante et aurait pris racine, avant de lentement grandir et se développer. Personne n’y prêtait attention jusqu’à ce qu’il devienne la star des réseaux sociaux suite à une photographie récompensée qui le rendit mondialement célèbre il y a quelques années.
Depuis, les touristes (moi comprise) se pressent sur les berges pour capturer ce symbole de résilience dans un cadre des plus poétiques.
Bon, et sinon, nous avons aussi pu admirer lapins et oiseaux en tout genre, et manger des fruits à n’en plus finir (vraiment, j’ai mangé plus d’abricots et de cerises en l’espace d’un mois que durant tout le reste de ma vie).
Maintenant, l’heure est venue de reprendre la route pour une semaine de van life dans l’extrême sud du pays, avant de nous diriger vers Dunedin et de prendre soin de trois chiens et de deux émeus (ça risque d’être folklo, ça aussi).
Puis, nous verrons où le vent nous portera par la suite.


✧ En attendant, je vous remercie de suivre mes aventures. Prenez bien soin de vous ✧